Non ! La TPE ne veut pas que du financement !

Bien que le besoin primal de la TPE soit relatif aux instruments de financement Ă sa portĂ©e, il nâest anodin dâĂ©voquer que son dĂ©veloppement  ne se rĂ©sume pas Ă avoir lâaccĂšs aux crĂ©dits. La structuration et lâĂ©volution du tissu des petites entreprises ne dĂ©pendent pas que de procurer ne assurance, des frais bancaires bas, des produits financiers adaptĂ©s, des dĂ©fais plus courts et un meilleur accĂšs au financement mais dĂ©pendent Ă©galement des services annexes comme le conseil, lâaccĂšs Ă l’information ainsi quâaux formations en gestion des entreprises. Grosso Modo, la TPE veut ĂȘtre ACCOMPAGNĂE !
Avec des informations opportunes et fiables, de nombreuses petites, moyennes et microentreprises s’efforcent de se dĂ©velopper. Cette situation rĂ©sulte en partie d’un manque d’interlocuteurs fiables et d’entitĂ©s d’accompagnement dont la mission est d’accompagner les petites entreprises et les porteurs de projets. Cependant, le nombre d’entreprises bĂ©nĂ©ficiant de l’accompagnement est encore insuffisant, surtout aprĂšs la phase de crĂ©ation, lorsque l’entreprise est confrontĂ©e Ă des problĂšmes de dĂ©veloppement. Ce type de dĂ©veloppement entrepreneurial  repose sur des facteurs internes comme les compĂ©tences techniques et de gestion, le personnel, lâentrepreneuriat et le capital social. Ou alors des facteurs externes, et nous parlons dans ce cas de la concurrence, la vitalitĂ© du secteur, la disponibilitĂ© et la mobilisation des ressources, la conjoncture territoriale.Â
Le rĂŽle des acteurs du dĂ©veloppement et de lâaccompagnement TPE
Les personnels d’appui sont des acteurs clĂ©s et peuvent aider TPE Ă tirer pleinement parti des composantes concurrentielles et institutionnelles de son environnement. L’accompagnement est destinĂ© Ă aider les trĂšs petites entreprises Ă faire face aux besoins de leur environnement commercial trĂšs concurrentiel : problĂ©matiques de dĂ©veloppement de marchĂ©, d’acquisition de ressources ou de structure organisationnelle. Mais l’entourage peut aussi jouer un rĂŽle d’interface avec l’environnement institutionnel ; une de ses missions est d’aider les entrepreneurs Ă comprendre et Ă trouver des dispositifs d’accompagnement car ils ont une expertise sur ces sujets. Penser Ă soutenir la gouvernance
Appeler Ă la dĂ©finition d’actions d’accompagnement du point de vue de la cohĂ©rence entre les diffĂ©rents domaines de l’EE, voire du point de vue de l’interrelation et de l’interdĂ©pendance, et de renforcer la cohĂ©sion globale de l’EE.
Les programmes et les dispositifs de lâaccompagnement des TPE
C’est dans ce contexte que le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration marocaine des TPE-PME dĂ©cide de lancer une plateforme virtuelle dont la vocation principale est dâaccompagner des TPE affaibli par la crise Covid-19.
Le calendrier de l’initiative rĂ©sulte de la pĂ©riode confinĂ©e du Maroc oĂč la fĂ©dĂ©ration devait faire face Ă des appels tĂ©lĂ©phoniques des entrepreneurs cherchant diverses informations relatives aux prĂȘts nouvellement garantie. CCG, dĂ©placements autorisĂ©s par les autoritĂ©s et retards de paiement. La crĂ©ation de la plateforme virtuelle rĂ©pond au besoin de contacts et d’informations fiables fournis par les responsables de l’accompagnement des TPE. El Fergui, qui Ćuvre dans le milieu entrepreneurial au Maroc depuis les annĂ©es 1990, prĂ©cise que l’environnement particuliĂšrement dĂ©favorable aux trĂšs petites entreprises.
Mais est-ce suffisant pour stimuler l’entrepreneuriat ?
MalgrĂ© l’existence d’innombrables outils de financement et de subvention, l’accompagnement reste une Ă©tape critique de la rĂ©ussite d’un projet, et il y a toujours un manque d’accompagnement. Une mesure a Ă©tĂ© interrompue par l’association pour aider les petites entreprises qui ont acceptĂ© d’accompagner les jeunes entrepreneurs devraient ĂȘtre menĂ©es en amont. « Le processus d’aide au financement est certes une dĂ©marche louable, mais le choix se porte sur la croix et le drapeau. Les documents traitĂ©s par la banque sont soigneusement sĂ©lectionnĂ©s.
Le Mouvement des entrepreneurs marocains (Modem) travaille sur un projet appelĂ© « Baadir». Une mĂ©thode inspirĂ©e de l’expĂ©rience internationale. Il s’agit notamment d’encourager les jeunes entrepreneurs Ă prendre l’initiative et Ă dĂ©marrer avec les moyens du bord.
La mise en place d’une institution rĂ©gionale de niveau central est Ă©galement en discussion pour l’amont de la banque. Pour poursuivre cette tendance, le plus important est d’assurer la survie de l’entreprise, et l’accompagnement demeure le mot-clĂ©.
MĂȘme les banques sont soucieuses du suivi des nouveaux entrepreneurs et souhaitent se positionner sur ce marchĂ© de niche. C’est ainsi que la Banque populaire a rĂ©cemment organisĂ© une caravane pour parcourir la rĂ©gion du nord. L’objectif de cette opĂ©ration locale est de mettre en valeur le plan Intelaka et d’apporter des conseils et un accompagnement personnalisĂ©s aux futurs entrepreneurs. Attijariwafa Bank s’est Ă©galement mobilisĂ©e Ă travers son rĂ©seau Dar AlMoukawil pour renforcer son dispositif d’accompagnement. De son cĂŽtĂ©, le Groupement Marocain du CrĂ©dit Agricole s’engage Ă accompagner une nouvelle gĂ©nĂ©ration de stratĂ©gie verte 2020-2030 en lançant des programmes d’accompagnement financier et non financier pour les jeunes entrepreneurs agricoles.
La centralisation de lâensemble des dispositifs permet dâavoir une visibilitĂ© sur les diffĂ©rentes offres consultĂ©es. Or, il sâagit maintenant de penser au-delĂ du financement vers le renforcement des Ă©lĂ©ments dâaccompagnement. Cela va Ćuvrer Ă freiner le taux de mortalitĂ© de la TPE.Â